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Après l'annonce du gouvernement chinois de la révision et régulation des salaires, lors de la réunion du comité central des Affaires financières et économiques du Parti communiste le 17 août dernier, les valeurs des entreprises européennes du luxe côtées en bourse, accusent une forte baisse.
Le groupe LVMH a perdu 6,02% le 20 août, une valeur au plus bas depuis trois mois. Kering a chuté de 7,94%, quand à Hermès, Burberry, Swatch et Richemont, ils ont perdu entre 3,79 et 6,42%. Depuis le début de la crise sanitaire, le consommateur chinois représente un tiers des ventes mondiales du luxe, selon la banque d'investissement J.P. Morgan.
Le gouvernement chinois souhaite régulariser l'importante disparité entre les salaires et augmenter les revenus de la classe moyenne, puis éradiquer les revenus illicites. La classe aisée représente 20% de la population - soit autant que la population à bas revenu - et elle disposait d'un revenu environ 10 fois supérieur à cette dernière en 2020.
Par ailleurs, la Chine avait déjà un taux d'imposition sur le revenu assez élevé de :
- 45% pour les revenus supérieurs à 960k CNY par an ;
- 35% pour les hauts revenus des entreprises privées ;
- 25% d'imposition sur les sociétés ;
- 15% d'imposition pour certaines entreprises technologiques bénéficiant d'avantages fiscaux.
Cette nouvelle politique devrait notamment toucher les grands influenceurs chinois et le monde du divertissement, dans le viseur du gouvernement chinois depuis quelques années déjà et dans le cadre de sa campagne contre l'évasion fiscale.
Sources : 19/08/2021, Fashion Network, Ashley Dudarenok, 20/08/2021, Chozan