L'utilisation de digesteurs anaérobies pour traiter les déchets alimentaires et créer de l'énergie est un concept bien rodé, utilisé à grande échelle dans le monde entier, notamment dans les pays européens, mais il est moins courant aux États-Unis. Certains des principaux opérateurs du secteur parient que c'est sur le point de changer.

Alors que le compostage reste la voie la plus courante pour les fournisseurs traditionnels de services de gestion des déchets solides qui cherchent à mettre en place leur propre infrastructure de traitement des matières organiques, et qu'il est également promis à une expansion notable, la digestion anaérobie (DA) fait l'objet de nombreux nouveaux investissements. Après des années de hauts et de bas pour le secteur, quatre entreprises reviennent souvent parmi les meilleures à suivre à grande échelle : Anaergia, Bioenergy DevCo (BDC), Generate Capital et Vanguard Renewables.

"Les plus forts ont survécu", a déclaré Shawn Kreloff, PDG de BDC.

La semaine dernière, BDC, basée dans le Maryland, a coupé le ruban de sa première installation aux États-Unis (également dans le Maryland). La société apporte son expérience dans la construction d'environ 240 projets et l'exploitation de 140 digesteurs dans le monde entier par le biais de sa filiale BTS Biogas. Selon M. Kreloff, BDC a maintenant le contrôle du site pour au moins sept projets potentiels dans autant d'états, avec un pipeline de 30 opportunités à suivre.

La société canadienne Anaergia - qui possède également des références européennes et cherche à se développer - propose une gamme de technologies et de services différents pour traiter les déchets solides municipaux, les déchets agricoles et les boues d'épuration. La société a réalisé une introduction en bourse au Canada le mois dernier et a récemment ouvert son premier digesteur aux États-Unis, en Californie. Anaergia envisage une expansion sur la côte Est et voit le potentiel de dizaines de nouveaux projets dans plusieurs pays, y compris les États-Unis.

"Je pense qu'il y a un point d'inflexion, et maintenant il y a des acteurs sérieux, comme nous, qui ne sont pas des sociétés de développement à la petite semaine avec une infrastructure non professionnelle. Il y a une infrastructure de classe mondiale, de haut niveau, et une vague à travers le pays", a déclaré Yaniv Scherson, directeur des opérations d'Anaergia. "Nous n'en sommes encore qu'aux premiers jours. Ce n'est que le sommet de l'iceberg."