Date de publication :

Secteur Tech et Services
Pays concerné
Israel
Thématique Actualités du secteur
Selon une analyse menée par Tami Bronner, partenaire de Vertex Ventures, sur la base des données fournies par PitchBook, 2021 devrait être une année record en termes d'acquisitions par les startups israéliennes.
Image info sectorielle

PitchBook rapporte qu'au cours du premier semestre 2021, les startups israéliennes ont acquis 24 entreprises, après avoir acquis 26 entreprises sur toute l'année 2020, et seulement 20 en 2019.

Ces chiffres ne sont pas exhaustifs car les petites transactions ne sont pas toujours signalées, mais la tendance est claire.

Les startups israéliennes n'achètent pas seulement d'autres startups israéliennes. Certaines acquisitions concernent des sociétés américaines et, ce mois-ci, la société FinTech israélienne Rapyd a même acheté une société de paiement islandaise pour 100 M USD.

Exemple évocateur de cette nouvelle tendance, le cofondateur et PDG de Tipalti, Chen Amit, était jusqu'à récemment farouchement opposé aux fusions et acquisitions. « L'entreprise où j'ai travaillé pendant quelques années a réalisé 17 acquisitions totalisant des milliards de dollars au total. Ces 17 acquisitions ont toutes échoué, ce qui a constitué un enseignement infructueux sur les fusions et acquisitions. ». 

Mais Amit a constaté que les clients de Tipalti voulaient que le produit de la société comprenne un composant supplémentaire qu'elle n'avait pas. Tipalti avait développé une plateforme pour l'automatisation des paiements et la gestion des fournisseurs pour les organisations. Mais la plateforme ne démarrait qu'après que le fournisseur ait soumis une facture à l'entreprise et les clients de Tipalti souhaitaient que le produit démarre plus tôt dans le processus, lorsque l'employé d'une organisation soumet une demande d'approvisionnement. Tipalti a réalisé qu'il lui faudrait deux ans pour développer un tel système et a donc cherché à faire une acquisition. 

Contrairement au passé, les startups israéliennes sont aujourd'hui moins nombreuses à être acquises à leurs débuts par des sociétés américaines, et préfèrent se regrouper et se développer de manière indépendante. Ces startups israéliennes ont récemment obtenu des investissements records en capital, qu'elles utilisent de plus en plus pour des fusions et acquisitions, un outil qui était autrefois réservé aux grandes sociétés cotées en bourse. 

Le projet de loi sur les arrangements économiques, qui a été publié ce mois-ci, comprend une clause qui élargira les avantages fiscaux sur les acquisitions réalisées par les entreprises israéliennes en Israël et à l'étranger, ce qui pourrait accélérer encore davantage la tendance. 

 

Source : Ofir DOR, 14/07/2021, Globes