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En raison de ses caractéristiques géographiques, le Chili est un endroit idéal pour la production de vin, avec une longue étendue entre les montagnes et le Pacifique, qui facilite d'importants écarts de température. Mais c'est aussi une « île phytosanitaire » qui facilite la viticulture biologique, une tendance qui prend de l'ampleur, tout comme le vin biodynamique.
Les zones viticoles du Chili sont très variées, des zones désertiques au nord aux forêts humides et froides du sud, en passant par la célèbre vallée du Maipo, non loin de Santiago. Outre cette profusion de microclimats et de sols, les 500 régions viticoles du Chili utilisent une vingtaine de cépages, et depuis quelques années, la production de vin biologique, mais aussi biodynamique, prend chaque jour plus d'importance, ainsi qu'un retour aux méthodes traditionnelles viticulture artisanale.
L’un des exemples en est Alvaro Espinoza, l'un des plus importants consultants en vin du Chili et l'un des pionniers de la viticulture biologique et du vin biodynamique. Il possède son propre vignoble, à Maipo Alto, appelé Antiyal, en Mapuche, "Les fils du soleil", où il cultive des cépages tels que Cabernet Sauvignon, Carmenere, Syrah, Petit Verdot et Grenache. C'est un petit vignoble, avec une production annuelle de 50 000 bouteilles haut de gamme. Son vin phare est l’Antiyal Viñedo Escorial, produit seulement avec la variété Carmenere, cépage emblématique du Chili. Alvaro Espinoza vieillit son vin dans des cuves à vin en béton pour en extraire le caractère fruité. Au cours des cinq dernières années, son vin a été catalogué comme le meilleur Carmenere du Chili par différents critiques de vin. Alvaro Mendoza exporte une grande partie de sa production à l'étranger, notamment en France où ses vins sont vendus à Bordeaux et Paris.
Selon l’Association Wines of Chile, la superficie de vin bio et biodynamique représente 2,5% du total des vignobles du pays. Pour rappel, le Chili est le 8ème producteur de vin à l’échelle mondiale. Le pays compte 136 300 ha de vignes pour une récolte qui atteint 10,3 M d’hectolitres en 2020.
La vitiviniculture chilienne se tournant vers le bio, les intrants compatibles avec ce mode d’agriculture sont très recherchés : fongicides, systèmes de piégeage et de confusion, insecticides et molluscicides.
Source : Ivonne Sanchez, 28/05/2021, RFI