L'un des facteurs les plus importants à prendre en compte est le changement climatique. La variation spectaculaire des températures est devenue un défi majeur, en particulier pour les zones ensemencées qui ne disposent pas d'un certain contrôle sur leurs processus.

Cet élément a également fini par affecter l'un des éléments cruciaux du processus : l'accès aux sources d'eau. Le stress hydrique est déjà élevé dans plusieurs régions du pays et, bien qu'il existe des technologies permettant d'utiliser l'eau recyclée à des fins agricoles, l'investissement est souvent considérable et les décideurs ne sont pas toujours sensibles aux conséquences de l'absence d'une source d'approvisionnement en eau constante et sûre.

Les entreprises disposant d'une capacité financière ont à leur disposition un certain nombre de technologies qui peuvent être utilisées pour optimiser leurs rendements : serres, systèmes d'irrigation contrôlés, capteurs, RFID, parmi beaucoup d'autres qui leur permettent, grâce à la numérisation, de planifier, contrôler et prévoir tout au long du processus de la chaîne de valeur.

Ainsi, les technologies de pointe telles que l'internet des objets (IoT), les drones, l'apprentissage automatique et le big data sont des éléments qui ont une application directe dans le secteur agroalimentaire.

Une autre tendance importante est la Business Intelligence (BI), qui permet de générer des systèmes de données qui, grâce à l'analyse, sont traduits en informations commerciales pertinentes et ont un impact positif sur la croissance des entreprises qui les intègrent.

En collectant les informations, les rapports peuvent être générés en fonction des besoins de l'organisation et formuler des stratégies et des actions plus affirmées pour atteindre les objectifs. De cette façon, la création d'une alliance entre l'innovation et la tradition représente une fenêtre d'opportunité pour la croissance de la production, la spécialisation et la compétitivité de l'agriculture mexicaine.

Cependant, il est clair que ce scénario de technification ne peut être construit par un seul acteur du processus. Le secteur public doit investir de manière décisive dans la production d'informations adéquates au niveau macro, qui serviront de point de départ pour caractériser au niveau micro les variables les plus critiques qui se traduisent par un meilleur rendement des cultures.

Source : Eduardo Durazo Watanabe, 18/06/2021, Expansion