Alors que les règlementations relatives à l’impact environnemental de l’industrie automobile se durcissent, les constructeurs et centres de recherche cherchent à leur emboîter le pas et à innover. Volkswagen a par exemple annoncé vouloir rapidement réduire l’empreinte carbone de ses voitures et petits véhicules utilitaires de 30 % par rapport à 2015.

Dans ce contexte, la question du recyclage des plastiques gagne en importance. En effet, l’Union européenne a d’ores et déjà fait savoir vouloir, à l’avenir, imposer des quotas de plastiques recyclés à l’industrie automobile. Si cela pose un défi pour les constructeurs, il en est de même pour l’ensemble des acteurs de la chaîne et notamment pour les fournisseurs du secteur.

L’objectif pose aussi des défis de taille en ce qui concerne la transparence vis-à-vis de l’origine, de la qualité et de la disponibilité des matières premières recyclées. Divers projets de recherche s’organisent donc dans le domaine. Coordonné par le centre de recherche sur les plastiques de Würzboug (SKZ) et de l’institut de recherche sur la rationalisation d’Aix-la-Chapelle, un projet qui réunit divers acteurs de l’automobile vise à proposer une solution système qui permettrait « d'enregistrer, de traiter et d'échanger des données relatives à la quantité, à la qualité et aux délais de disponibilité afin de constituer des chaînes de valeur fiables ». La solution devrait être achevée en mai 2022. L’université de Paderborn s’intéresse elle aux plastiques recyclés enrichis en fibres de carbone. Elle étudie aussi les propriétés des diverses matières et le SKZ analyse l’impact de ces nouvelles matières sur les processus de production (notamment au regard des techniques de fonte et collage nécessaires).

Source : Dr. Eduard Kraus, Dr. Hermann Achenbach, Johannes Rudloff, Dr. Johann Erath, Plastverarbeiter, 28/05/2021