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Lorsque l’on examine exclusivement les vins AOP ou IGP portugais, la croissance des importations brésiliennes est vraiment significative : le Brésil a dépassé les États-Unis et occupe désormais la première place dans cette catégorie, avec une croissance de 28% en valeur et en volume importés.
Cela se remarque notamment sur la région portugaise de l’Alentejo, où le Brésil a dépassé l’Angola en 2017 pour mener la liste d’importation de vins, devant également les Etats-Unis, la Suisse et la Chine, dépassant la marque des 3,5 millions de litres importés. Ce volume atteint annuellement les 4 millions de litres d’Alentejo importés au Brésil avec une augmentation de 7% sur le premier semestre de 2020, contribuant au fait que le Brésil passe devant les Etats-Unis en destination des vins d’appellations portugaises.
Ainsi, le Portugal a les yeux rivés sur le Chili, son dernier concurrent pour devenir le premier pays exportateur de vins vers le Brésil. Nos amis portugais, avec plus de 250 variétés de raisins et une énorme quantité de vignobles, sont en effet à l’affût du marché croissant des consommateurs de vin du Brésil. Cette croissance des ventes de vins portugais dans le pays s’explique par un excellent rapport qualité-prix, des étiquettes faciles à comprendre et le fait que les vins ne suivent pas seulement un certain modèle, avec le même goût, s’adaptant ainsi au palais des brésiliens.
Avec plus de 200 vignobles qui participent au Festival 2021 des vins du Portugal au Brésil du 29 octobre au 7 novembre, le Portugal envisage d’exporter vers le Brésil encore cette année 90 nouvelles références, dont les prix moyens seront au-dessus de 70 BRL (soit 11€49), y compris des vins plus selects et exclusifs.
Toutes les gammes de vins seront travaillées désormais, des plus populaires et à faible coût aux vins reconnus comme iconiques, ceux qui ont une production très réduite, des vins jeunes aux plus âgés, considérés comme « garrafeiras » (terme utilisé pour désigner certains vins les plus spéciaux) ou exceptionnels.
Il est par ailleurs envisagé par le Portugal de se concentrer sur la vente accrue de vins blancs au Brésil, étant donné que le climat est extrêmement propice à la consommation de blancs, des vins avec une bonne acidité qui peuvent être dégustés frais ou bien frais. En effet, au cours des dernières années, le marché a accueilli très positivement la présence de plus en plus grande de Vinhos Verdes Blancs et vins Rosé du Portugal. Des dizaines de nouvelles marques de ces vins sont entrés au Brésil ces dernières années.
Même avec l’euro surévalué et des taxes élevées pour l’entrée de marchandises, le Portugal croit pouvoir dépasser le Chili dans la vente de vins au Brésil, alors que ce dernier est exonéré de droits de douanes et propose donc les vins les plus abordables du marché (le Portugal, comme tout autre pays hors Mercosul ne profite d'aucune exonération fiscale). En effet, le pays a la capacité technique et qualitative de fournir des grands volumes de vins au Brésil. Le Chili a fait et fait un excellent travail pour ses vins, mais il y a un énorme potentiel de marché encore à explorer au Brésil, les liens historiques forcent à croire que la consommation de vins portugais au Brésil sera toujours en croissance.
(Sources : Nara Caviquioli, 24/06/2021, NSC Total / La rédaction de Cidade Conecta, 26/02/2021, Cidade Conecta / La rédaction de Revista Adega, 22/05/2018, Revista Adega)