Ainsi, l’entreprise a annoncé en avril que la production d'avions en Allemagne et en France serait réorganisée. À cette fin, de nouvelles sociétés, entièrement détenues par Airbus, doivent être créées dans chacun des deux pays. En outre, une nouvelle unité basée en Allemagne doit être créée pour se concentrer sur la production de pièces individuelles et de petits composants.

Cette annonce avait alerté les syndicats et les délégués du personnel au sein de l’entreprise mais aussi la classe politique allemande. En effet, après Seattle et Toulouse, le nord de l’Allemagne est le troisième centre de production d’avions au monde. Le ministre de l’Economie du Land de Basse-Saxe avait alors appelé ses collègues des Länder de Brême et Hambourg à se mobiliser conjointement pour conserver les emplois du secteur.

Le syndicat IG Metall et le Betriebsrat (délégués du personnel) d’Airbus ont depuis réappelé à une des actions de mobilisation au sortir de la pause estivale.

Parallèlement, l’entreprise a fait connaître des évolutions majeures de sa structure managériale. Michaël Schöllhorn remplace ainsi Dirk Hoke en tant que chef de la section Défense et Aérospatial. En poste depuis cinq ans, ce dernier était notamment connu pour son implication dans le projet SCAF mené avec Dassault. Jusqu’ici CEO, Michaël Schöllhorn est de son côté remplacé par Alberto Gutierrez qui quitte son poste de chargé des avions militaires chez Airbus Defence and Space. Enfin, Sabine Klanke prend le poste d’ingénieure cheffe et cheffe de la technologie. Elle suit ainsi l’italienne Grazia Vittadi qui s’était notamment illustré par son engagement pour diverses innovations dans le domaine de la neutralité carbone.

Sources : Aero, 30/04/2021 ; Jens Flottau, 12/04/2021, Süddeutsche Zeitung ; Handelsblatt, 30/06/2021