Date de publication :
Les nouveaux long-courriers sont destinés à compenser la perte entraînée par le retrait du service des quadriréacteurs de la compagnie allemande. « Lorsque la crise sanitaire est survenue, les avions quadriréacteurs du groupe ont été les premiers à être immobilisés et, dès que les conséquences à long terme sur le transport aérien ont commencé à se dessiner, la décision a rapidement été prise d’en retirer la majeure partie du service définitivement. En mars, le groupe avait expliqué que les quadriréacteurs représenteraient moins de 15 % de sa flotte long-courrier autour de 2025, lorsqu’ils en représentaient la moitié avant la crise » rappelle le journal de l’aviation. Le PDG de Lufthansa Carsten Spohr avait dès lors confirmé son intérêt pour les Boeing 787 Dreamliners et les Airbus A350.
Les Boeing 787 commandés par Lufthansa seront mis en service dès l’hiver 2021. Emilie Drap précise : « les cinq auront été livrés avant la fin du premier semestre 2022. Il s’agit en effet de « white tails », des appareils déjà produits pour d’autres compagnies clientes mais qui n’ont pas pu les réceptionner en raison de la crise sanitaire et économique ».
La livraison des trois Airbus A350 est quant à elle prévue plus tard, pour 2027 et 2028. « Lufthansa est le premier transporteur à signer des avions long-courriers Airbus depuis la commande d'A330-800 d'Air Greenland en décembre dernier ». La compagnie aérienne est aussi la première cette année « à commander des avions bi-couloirs à l'avionneur, et le premier client à signer pour des A350 depuis qu'un accord pour dix a été signé en mars 2020 » note le magazine FlightGlobal. Elle avait initialement commandé 5 appareils mais a « annulé les commandes précédentes de trois A350-900 ». Pour l’avionneur européen, cela contribue à faire passer les « commandes brutes à 94 pour les cinq premiers mois de 2021, plus que compensées par 125 annulations, laissant Airbus avec un déficit net de commandes » souligne le magazine spécialisé.
Au manager magazin de conclure : « l'investissement dans de nouveaux appareils serait conforme au plan de sauvetage que le gouvernement allemand a utilisé pour sauver Lufthansa de la faillite pendant la crise. Les nouveaux appareils consommeraient environ 30 % de carburant en moins par passager et par 100 kilomètres que leurs prédécesseurs ».
Sources : Emilie Drab, 04/05/2021, Le journal de l’aviation ; manager magazin, 03/05/2021 ; David Kaminski-Morrow, 07/06/2021, Flight Global