Date de publication :

Les experts préconisent d'aller bien au-delà des objectifs et de la vision déjà existants tant d'un point de vue de l'effectif (recrutement...) que du matériel. Si la dernière vision, datant de 2016, sous la direction du gouvernement Michel et de son ministre de la Défense, Steven Vandeput (N-VA) semblait déjà ambitieuse, il s'avérerait qu'elle ne soit pas suffisante. En effet, les experts pointent du doigt la recrudescence de menaces potentielles : cybersécurité, terrorisme, incertitude des positions américaines, politique agressive de la Russie, de la Chine et d'autres États, baisse du nombre de pays démocratiques...
Plus concrètement, le rapport souligne le nombre de civils de la défense jugé insuffisant. D'un point de vue matériel, l'OTAN recommande à la Belgique la commande de 45 F-35 contre 34 prévus actuellement. Le dossier suggère également d'armer les futurs drones MQ-9B attendus d'ici deux ans ; choix qui nécessiterait de nouvelles décisions politiques ainsi que l'engagement de la Belgique dans la défense antimissile de l'OTAN.
Par ailleurs, l'armée de terre doit particulièrement être renforcée. Les experts suggèrent la création d'une brigade motorisée opérationnelle prête au combat ainsi que l'investissement dans du matériel d'artillerie, de système antiaérien à courte portée, de communication, de cyber-électronique et de surveillance. En outre, une incitation a été faite à la participation au programme du futur char (MGCS) franco-allemand ; projet qui ne fait pas l'unanimité parmi les parlementaires.
Bien que le rapport ne présente pas de chiffre précis, il préconise une augmentation du budget de la défense qui devrait atteindre au minimum 1,24 % du PIB d'ici 2024.
Source : Le Libre, 22/06/2021 ; L’Echo, 23/06/2021
*Cette brève a été rédigée par la CCI France Belgique