Date de publication :

Secteur Tech et Services
Pays concerné
Pologne
Thématique Actualités du secteur
Les systèmes de gestion intelligents permettent d'économiser jusqu'à 25 % du temps nécessaire jusqu'à présent pour les activités manuelles. Cependant, ce n'est qu’un début, car les robo-avocats frappent à la porte et sont déjà en mesure de déposer une plainte au nom de leurs clients.
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Ce n'est pas d'année en année, mais de jour en jour, que la technologie fournit des outils qui réduisent les efforts et augmentent l'efficacité du travail. Dans le domaine juridique, les technologies avancées sont également de plus en plus utilisées, et pas seulement pour le contact avec les clients.

La période de la pandémie a obligé de nombreux cabinets d'avocats à basculer vers le numérique. Les restrictions épidémiologiques ont montré à quel point certaines habitudes ne répondent plus à l’actualité. Les programmes, applications, systèmes basés sur l'apprentissage automatique, l'analyse Big Data ou le cloud peuvent aider les employés à effectuer un travail plus rapide et moins sujet aux erreurs, et offrir aux clients un meilleur accès à la justice. Ce phénomène nommé « legal tech » comprend toutes les solutions technologiques qui sont utilisées par les avocats dans leur travail quotidien, et dont l'utilisation sert à améliorer le conseil juridique et la résolution des litiges.

L’efficacité versus la routine

Selon le rapport de la Fondation LegalTechPolska, les avocats attendent des outils informatiques qu'ils augmentent l'efficacité du travail (67 %), automatisent les activités de routine (60 %), ou augmentent la convivialité lors de la mise en œuvre du travail à distance (58 %). Certains cabinets d'avocats voient la nécessité d'utiliser la technologie pour accélérer le processus de recrutement (17 %) et même pour réviser la stratégie financière (8 %).

Les cabinets d'avocats traditionnels sont aux prises avec de nombreux problèmes. Ils disposent d'un nombre presque infini de sources de données qui sont enregistrées sur divers supports - y compris, bien sur, sur papier ou sous forme de numérisations difficiles à éditer. Il s'agit d'informations provenant de clients, de partenaires, de bureaux ou de tribunaux. Le manque d'automatisation signifie que les avocats perdent du temps à effectuer manuellement des activités (principalement la recherche d'informations ou d'études de cas) qui peuvent être facilement déléguées à la technologie.

Par ailleurs, lorsque plusieurs personnes travaillent à distance sur un document, sans recourir à des outils informatiques complexes, il est souvent difficile de déterminer la version finale. En plus, l'absence de systèmes de sécurité adéquats peut conduire à la contrefaçon et à d'autres abus. D'autre part, on se tourne de plus en plus souvent vers le contenu numérique et le besoin d’archiver des documents sans stocker des tonnes de papiers.

Pourtant, les solutions sont à portée de main : stockage de documents dans le cloud, blockchain, applications adéquates. Même des outils relativement simples (tels que les plug-ins pour les éditeurs de documents) aident, facilitant la visualisation des documents en utilisant l'apprentissage automatique. Des bases de données intuitives, qui facilitent la navigation dans la législation, la jurisprudence, les questions ou les documents liés, deviennent indispensables.

Les avocats plus crédibles que les moteurs de recherche

La technologie aide non seulement les avocats, mais aussi les personnes qui demandent une assistance juridique. Les services en ligne permettent aux intéressés de poser une question qui leur tient à cœur et d'obtenir rapidement une réponse d'un avocat spécialisé. Ici aussi, on ne peut plus se passer de la technologie (plus précisément : l'intelligence artificielle), car ce sont les bots qui vérifient rapidement les questions et les orientent vers l'expert approprié. Que gagnent les cabinets d'avocats ? Tout d'abord, ils obtiennent des informations sur les clients potentiels, et leurs profils sont une sorte de marketplace de services juridiques. La réponse à la question est une publicité et un exemple de ce que peut devenir la communication avocat-client à l'avenir.

Les experts soutiennent que seulement un cas sur cinq devrait être réservé aux avocats hautement qualifiés (y compris les juges ou les procureurs). Le reste des cas pourrait être traité par des « robots juridiques », qui… déjà aujourd'hui se fraient le chemin sur le marché.

 

 

Sources : Forbes, Unsplash, 12 juillet 2021