L’entreprise suisse a profité de la crise pandémique pour réorienter ses canaux de distribution. « En 2016, nos ventes sur Internet étaient inexistantes alors qu’aujourd’hui ce canal représente une partie significative de notre chiffre d’affaires. Dans une large mesure, cela a compensé les fermetures forcées des points de vente physiques » explique le directeur général du groupe Mammut, Olivier Pabst. Ce dernier ne délaisse pas pour autant les ventes physiques et déclare : « les ventes directes s’inscrivent dans une tendance générale avec, par exemple, l’ouverture de nos propres magasins ».

Face aux marques concurrentes, Mammut s’appuie sur « une palette de produits large et complexe ». La marque a fait le choix de proposer des produits « fortement orientés vers la performance et la haute montagne » tout en « élargissant fondamentalement sa palette de produits » détaille O. Pabst. « Néanmoins, pour contenir nos coûts, nous avons quand même réduit notre offre de 20 % depuis l’année 2016 » tempère le dirigeant.

Olivier Pabst entend profiter du rachat de son groupe par Telemos Capital pour ancrer son activité sur les marchés existants et se développer sur de nouveaux marchés par la suite. « Concrètement, nous allons commencer par consolider notre présence en Europe et au Japon où nous sommes déjà bien implantés. Ensuite, nos efforts se porteront probablement sur le marché chinois » expose le dirigeant. Il ajoute : « nous sommes très contents avec Telemos Capital qui est à la fois un acteur de private equity et un family office avec une vision à long terme et des solides racines suisses. Par ailleurs, Telemos Capital croit dans le futur de notre secteur et dans celui de Mammut ».

L’entreprise compte développer sa stratégie de moyen terme autour de trois grands axes : « l’innovation continue, les ventes multicanales et, le moment venu, la couverture du marché chinois ». Elle entend également poursuivre ses efforts pour « la durabilité, la digitalisation sur toute la chaîne de valeurs ainsi que l’investissement dans nos employés ».

« Dans notre cas, nous sommes très attachés à endosser nous-mêmes la responsabilité de l’ingénierie, de la qualité, de l’innovation et de l’esthétisme. Ces atouts suisses sont une partie essentielle de notre ADN » conclut Olivier Pabst.

Source : Philippe Monnier, 14/07/2021, Swissinfo