Date de publication :

Secteur Produits alimentaires
Pays concerné
Allemagne
Thématique Entreprises
Après Kaufland, c’est au tour d’Aldi de s’engager pour des conditions d’élevage plus respectueuses du bien-être animal.
Image info sectorielle

Aldi Nord et Aldi Süd ont en effet annoncé vouloir ne plus vendre que de la viande de catégorie 3 (accès à des espaces extérieurs, espaces 40 % plus grands qu’exigé par la loi, nourriture sans OGM, etc.) et 4 (bio) en 2030. Les entreprises prévoient d’abandonner les viandes de catégorie 1 dès 2025. Ces annonces concernent les viandes de bœuf, porc, poulet et dinde. Elles ne doivent pas toucher les « spécialités internationales » et les produits surgelés.

Les discounters souhaitent aussi profiter de cette démarche pour renforcer la présence de produits allemands dans leurs rayons. Ces derniers doivent passer de 85 % à 90 % des viandes fraiches proposées.

Aldi Nord et Aldi Süd sont ainsi les premiers grands distributeurs à se fixer un tel objectif. Si celui-ci impactera nécessairement les fournisseurs du secteur, tel Tönnies, Aldi espère aussi voir ses concurrents s’engager dans une démarche semblable, rapporte la revue spécialisée Lebensmittelzeitung. Déjà reconnu comme le discounter avec la part de produits de catégorie 3 et 4 la plus importante dans le commerce de détail, Aldi croit en son succès du fait de l’intérêt croissant des consommateurs pour des produits durables (intérêt qui se reflète dans le chiffre d’affaires du discounter selon le Lebensmittelzeitung).

Pour ce dernier, la démarche se veut une véritable révolution sur un marché « qui n'a connu qu'une seule direction au cours des dernières décennies : plus de quantité », comme le souligne Erik Döbele, Managing Director Corpporate Buying chez Aldi Süd. Les acteurs espèrent créer « une évolution sociétale » tout en assurant aux éleveurs la garantie de pouvoir distribuer des viandes produites dans un plus grand respect du bien-être animal.

Si le parti des Verts et plusieurs ONG ont salué cette annonce, relevant que les distributeurs étaient en avance sur les politiques, l’association des agriculteurs allemands (DBV) et celle des producteurs porcins se sont montrées sceptiques, réclamant « des prix plus rémunérateurs pour financer les investissements nécessaires à cette transformation » comme l’écrit le service économique régional de l’Ambassade de France à Berlin.

Sources :  Service économique régional de l’Ambassade de France à Berlin, 02/07/2021, Berlin Agro n°25 ; Denise Klug, Dirk Lenders, Hans Jürgen Schulz, 25/06/2021, Lebensmittelzeitung