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L’entreprise, qui a commencé avec 200 commandes en moyenne par jour, répond actuellement à 1 500 commandes quotidiennes pour un panier moyen d’environ 85 EUR. Déjà profitable en Hongrie et en République Tchèque, le tchèque Rohlik a investi 7 M EUR dans son développement au sein de la République Alpine avec Gurkerl.at. A sa tête, Maurice Beurskeus considère pouvoir être profitable d’ici deux ans.
Il mise pour cela sur une offre plutôt haut de gamme et une livraison en moins de trois heures. Le site comporte donc quelque 9 000 produits dont 20 % de bio et s'appuie sur un réseau de 260 fournisseurs. En plus du bio, il propose des produits locaux, frais ainsi que certains produits non disponibles auprès d’autres supermarchés comme les produits BVP bio et premium de la boulangerie Öfferl, des produits du britannique Mark & Spencers ou de certains restaurants viennois.
Les ambitions de Gurkerl.at s’affirment dans un contexte autrichien porteur pour les services de livraison. « La pandémie de Covid-19 a donné un coup de fouet au secteur de la livraison de nourriture en milieu urbain, qui était au départ peu développé dans ce pays » écrit le quotidien Der Standard qui note cependant qu’ « aucune entreprise n'a encore réalisé de bénéfices ». On retrouve sur le segment les grands acteurs de la distribution alimentaire comme Billa. Livrant sur l’ensemble du territoire, l’entreprise du groupe Rewe a vu son chiffre d’affaires en ligne passer de 30 M EUR en 2019 à 50 M EUR en 2020. On retrouve aussi Interspar (Vienne, Salzbourg), Unimarkt en collaboration avec la poste autrichienne ou Markta (spécialisé dans les produits régionaux). Alors que plusieurs petits acteurs comme Alfies, Mjam ou Hausfreund sont déjà présents, l’Allemand Gorillas (qui entend livrer en 10 minutes) prévoit aussi de s’y installer.
Mais, Gurkerl.at entend bien faire sa place considérant que « Alfies se concentre sur les boissons, que les grands fournisseurs comme Interspar et Billa ne peuvent pas livrer aussi rapidement, et que Mjam et, à l'avenir, Gorillas se concentreront sur les petites quantités à livrer ». Il s’attend ainsi à répondre à 10 000 commandes quotidiennes d’ici 3 ans.
Source : APA, 23/06/2021, Der Standard