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La dimension géopolitique de la pression des sanctions sur la Russie continue de gagner en importance. Récemment, une entreprise sud-coréenne fabriquant sous licence les équipements MAN a refusé de fournir ses moteurs diesel à la Russie. Dans le secteur de la construction navale russe, notamment civile, la campagne de substitution aux importations de ces équipements d‘une importance vitale prend donc de l'ampleur.
Depuis le déclenchement de la crise ukrainienne, la construction navale russe rencontre de sérieux problèmes liés à l’insuffisance des installations de propulsion modernes non nucléaires de grande puissance. Cependant, dans le domaine des moteurs diesel de moyenne et basse puissance (jusqu'à 1 MW), la situation n'a jamais été aussi critique. À l'époque soviétique, plus d'une douzaine d'entreprises dispersées dans tout le pays produisaient une large gamme de moteurs diesel pour couvrir tous les besoins. Dans les années 1990, beaucoup d'entre elles sont tombées en déliquescence, néanmoins la réserve soviétique n'a pas laissé l'industrie se dégrader complètement.
Depuis peu, le conflit autour des importations a fait revoir les priorités : pour les hauts responsables de la Marine russe, la seule raison d' utiliser des moteurs étrangers sur les navires ne peut être que l'absence d’une offre correspondante de la part des motoristes russes.
Source: FlotProm, 31.05.2021