Date de publication :

Secteur Tech et Services
Pays concerné
Kenya
Thématique Réglementation et politique économique
Au Kenya, les postes de responsable de l’analyse et de la protection des données sont devenus l'un des postes les plus en vue.
Image info sectorielle

Les entreprises se démènent en effet pour embaucher des experts en logiciel et en confidentialité des données, afin de se conformer à la nouvelle loi adoptée en novembre 2019 (Data protection Act) qui a bouleversé les règles de sécurité des données personnelles dans le pays.

Le Data Protection Act évoque notamment la manière dont les données qui permettent d’identifier les personnes et obtenues par les entreprises et entités gouvernementales peuvent être traitées, stockées et partagées.

Les entreprises qui enfreignent la loi s'exposent à une lourde amende pouvant aller jusqu'à 5 MKES (39 000 EUR), ou 1% du chiffre d'affaires annuel de l’entreprise l'année précédente, en se référant au montant le plus bas.

Les entreprises kenyanes, qui collectent de grandes quantités de données clients, sont ainsi prises dans une course pour nettoyer leur système de données afin d’éviter ces sanctions punitives. Les principaux secteurs concernés sont la tech, le marketing digital, le services financiers, la santé et la distribution.

« Les compétences en matière de sécurité des données sont de plus en plus demandées, car des entreprises telles que les banques s'efforcent de garantir que les données dont elles disposent ne tombent pas entre de mauvaises mains « déclare Habil Olaka, PDG de KBA (Kenyan Banker Association).

L'article 24 de la loi autorise les responsables du traitement et les sous-traitants à nommer un délégué à la protection des données, qui peut être un membre du personnel, et dont le rôle consiste notamment à conseiller sur le respect de la loi. Il peut aider les entreprises à effectuer des audits de données, former leurs collaborateurs, aider les entreprises à actualiser leurs politiques et contribuer à la réponse faite par l’entreprise aux éventuelles plaintes sur l’utilisation des données.

Selon Mr. Bitange Ndemo, professeur d'entrepreneuriat à la School of Business de l'Université de Nairobi, les entreprises kenyanes doivent veiller à ne pas étouffer le potentiel de l'analyse des données, en supprimant des données qui, anonymisées, constituent un levier important pour la croissance des entreprises.

Source : Patrick Alushula, 14/06/2021, Business Daily