Pour l’institut d’études de marché GfK, l’e-food passe actuellement d’une phase de progression quantitative de l’offre à une évolution qualitative des services de livraison. Les nouveaux acteurs développent des business modell ciblant les besoins d’une clientèle précise, comme les « jeunes professionnels urbains des grandes villes qui recherchent une livraison rapide mais respectueuse de l’environnement ». C’est dans cette perspective que le groupe Rewe étend son projet de livraison par vélo cargo à Hambourg et Berlin, que DM teste un service express de livraison à vélo ou que Gorillas et Flink promettent des livraisons extrêmement rapides. L’intérêt des grands noms de l’alimentaire pour l’e-food montre aussi la consolidation du marché. Edeka veut par exemple faire de Picnic, start-up dans laquelle elle a récemment investi, son « le bras en ligne ».

Autre élément montrant la consolidation du secteur e-food : la croissance dans les villes de petites et moyenne taille. Si 47 % du CA de l’e-food est réalisé dans des villes de plus de 100 000 habitants (contre 31 % pour le commerce stationnaire), le CA réalisé dans des communes de moins de 2 000 habitants a cru de 43 % l’an dernier.

En termes de type d’achats, on note que le CA dû à de « gros achats » en ligne a progressé de 83 % en 2020, bien qu’ils ne représentent que 22 % du CA de l’e-food contre 47 % du CA du commerce stationnaire. Les ventes restent encore concentrées sur des petits achats qui représentent 57 % du CA de l’e-food contre 6 % des ventes dans le commerce stationnaire. Pour GfK ce segment révèle un important potentiel pour les services de livraison rapide.

Quoique la dynamique de progression devrait sensiblement s’amoindrir avec les perspectives de sortie de crise sanitaire, 50 % des personnes achetant en ligne disent vouloir encore plus utiliser ce canal et 40 % entendent continuer de l’utiliser de la même manière qu’actuellement.

Enfin, l’e-food a continué de progresser au Q1 2021 avec un nombre de ventes réalisées en hausse de 53 % en glissement annuel et une part de marché supérieur pour la première fois à 2 %, laissant envisager des perspectives de croissance.

Source : GfK, 04/2021