Le lait obtenu est différent du lait maternel mais il est significativement plus proche du lait maternel que ne le sont les laits infantiles déjà présents sur le marché. Ce lait in vitro possède les mêmes proportions et le même type de protéines, glucides complexes, acides gras et lipides que ceux présents dans le lait maternel. Cependant, le lait n’est pas exposé à tous les autres composants circulants dans le sang de la mère – le lait obtenu ne contient, par exemple, pas d’anticorps. La composition du lait maternel varie selon les changements hormonaux, l’environnement, les besoins du bébé : ces variations ne sont pas possibles en laboratoire. Néanmoins, les composés présents dans le lait in vitro permettent de développer le système immunitaire, la maturation intestinale et le développement du cerveau, ce qui n’est pas possible avec le lait utilisé en nutrition infantile actuellement.

Le principe est simple : quelques cellules sont extraites des glandes mammaires et sont ensuite cultivées dans un milieu où elles peuvent proliférer puis stimulées afin de produire du lait. Le lait maternel ainsi produit permet d’offrir une option autre que le lait infantile animal (vache) ou végétal (soja) aux mamans qui souhaitent arrêter l’allaitement avant les 6 mois du bébé.

Contrairement aux autres entreprises du secteur (comme celles de production de viande en laboratoire), les cellules mammaires ne sont pas le produit final : il n’est donc pas nécessaire de chercher à développer continuellement des nouvelles cellules. Les cellules mammaires peuvent produire du lait pendant plusieurs mois.

BIOMILQ précise que la mise en marché devrait prendre au minimum un an compte tenu de la réglementation à créer et à respecter pour un produit in vitro.

Source : Food navigator - USA