Ce partenariat et cette certification visent à accompagner financièrement et protéger les éleveurs et les travailleurs laitiers tout en augmentant la durabilité de la filière. Cette certification apparait comme essentielle pour un secteur présentant de nombreux enjeux : disponibilité de la main d’œuvre, nombre d’heures travaillées et sécurité au sein des infrastructures laitières. La main d’œuvre de ce secteur, dont 50% est constituée d’immigrés, est vulnérable notamment par manque de protection au niveau légal. 

Parmi les conditions pour bénéficier de cette certification se trouvent : liberté syndicale, protection contre le harcèlement et les discriminations ou encore la nécessité d’un contrat de travail. Si certaines de ces conditions paraissent évidentes (pas de travail forcé ou interdiction de faire travailler des enfants), d’autres conditions représentent un important pas en avant pour la filière. On peut citer par exemple l’obligation d’un congé maternité rémunéré de 6 semaines : au niveau fédéral, les employeurs ne sont pas dans l’obligation de proposer un congé maternité rémunéré. En tout, ce sont plus de 300 critères à remplir afin d’assurer des conditions de travail décentes pour les travailleurs.

Le partenariat entre Fair Trade USA et Chobani rentre dans la continuité du programme de soutien aux éleveurs lancé par Chobani en 2019, Milk Matters TM, qui a pour but de soutenir les éleveurs d’un point de vue économique, social et environnemental. 
Paul Rice, PDG de Fair Trade USA, précise que les certifications de commerce équitable sont généralement plus connues pour les produits comme le café, le cacao ou les textiles en provenance des pays en voie de développement et peu répandues pour les denrées américaines. D’après Chobani, de tels investissements sont toujours bons pour les affaires : cela attire les consommateurs et justifie un prix de vente plus élevé.

Source : Dairy reporter