Date de publication :

Secteur Vins, spiritueux, bières, cidres
Pays concerné
Japon
Thématique Actualités du secteur
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En période de Covid-19, les Japonais ont perdu l’habitude de se détendre après le travail dans les bars ou les bistros, et ont reporté leur consommation d’alcool à domicile. Ces nouvelles habitudes de consommation ont impacté les ventes de certains alcools en 2020 :

- Le saké, boisson locale fermentée à base de riz titrant autour de 15° d’alcool, est l'une des boissons qui souffrent le plus du nouveau contexte : d’après le fisc japonais, le saké perd 10,4% en 2020 par rapport à 2019. Plusieurs raisons expliquent cela : l’offre de saké en supermarché est limitée. De plus, le saké est connu pour être riche en sucre, un facteur négatif quand on sait que les Japonais ont tendance à préférer des boissons moins sucrées ou sans calories, considérées comme meilleures pour la santé.

- La bière contenant plus de 50% de malt souffre considérablement avec une baisse de 22,6%.

- Le vin résiste mieux avec une baisse contenue à 6,7% en 2020. La société Intage Co. constate une hausse des ventes au détail de 3% qui compense une partie de la baisse de la consommation dans le circuit Café Hôtel Restaurant (CHR). Les ventes de vin se sont maintenues malgré un contexte peu porteur. Le producteur et importateur japonais Mercian estime que « le vin est apparu comme le petit luxe que le consommateur a continué à s’offrir ». Les vins mousseux vendus à moins de 800 JPY (soit environ 6,4 EUR), et les vins tranquilles vendus entre 500 à 600 JPY (soit environ 4 à 4,8 EUR) étaient particulièrement populaires. « La contenance de 500 à 750 ml est la meilleure taille pour les repas en famille."

- Enfin, les grands gagnants sont les spiritueux : la catégorie des spiritueux de type gin et rhum a progressé de 9% entre 2019 et 2020, et les « liqueurs » comprenant les Chuhaï (cockatils ready to drink) ont progressé de 7%.

Pour conclure, on constate que les boissons alcoolisées distribuées dans le circuit « On trade » marquent une baisse tandis que les alcools distribués dans le réseau « Off trade », plutôt bon marché, voient leurs ventes progresser.

Source : Journal Asahi, article paru le 19/05/2021