Les ventes de Champagne ont déjoué les complications dues à la crise pandémique. L’année dernière, les ventes de champagne ont d'abord fortement chuté, d’après Bob Bron directeur général de Moët Hennessy Pays-Bas. Une perte de volume de 18 % au niveau mondial par rapport à 2019 et particulièrement due à la fermeture de la restauration de nuit a pu être observée en 2020. Cependant, le recul s’est révélé bien plus contenu que la baisse de 30 % attendue en volume.

Avec l’allongement de la crise pandémique, les canaux de distributions ont évolué. « L'année dernière, 21 % de champagne en plus a été vendu par les détaillants et les canaux en ligne, par rapport à l'année précédente ». Le confinement à domicile et la réduction des activités a conduit le Néerlandais moyen à économiser « davantage parce qu'il ne peut pas partir en vacances ou aller au restaurant ». Cela a permis à ce dernier de dépenser « beaucoup plus en nourriture et boissons de luxe à domicile ».

Dès lors, sur le modèle des crises précédentes, les acteurs du champagne s’attendent à un rebond important dans les prochaines années. Bob Bron constate pour avril que « les chiffres de vente de ce mois ont doublé par rapport à avril dernier » à l’image du redémarrage des années qui ont suivi la crise financière de 2009.

Même si « la quantité de raisins pouvant être récoltée a été limitée l'année dernière » (8 000 kg par hectare soit un peu plus de la moitié du rendement de 2018, « une pénurie de champagne n'est pas imminente car il y a encore suffisamment de stock dans les caves ». Le directeur de Moët Hennessy Pays-Bas tempère en rappelant que « divers facteurs tels que l'économie, les stocks et le climat affecteront la quantité disponible et le prix final du champagne ». Comme les autres acteurs du secteur, il reste aussi optimiste et affirme que « cette année sera l'une des meilleures années pour le champagne ».

Source : Vincent van Dijk, 03/05/2021, Entree Magazine