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En mars 2020, la montée soudaine de la pandémie de COVID-19 a pris de court tous les pays du monde mais le continent le moins préparé était bel et bien l’Afrique. Les fragilités structurelles des équipements et des infrastructures sanitaires se sont fait ressentir au plus haut point.
La capacité de dépistage quotidienne du COVID-19 au début de la pandémie était ainsi limitée à seulement 13 200 tests par jour (principalement au Sénégal et en Afrique du Sud) ; elle est désormais de 105 000 tests/jour pour l'ensemble du continent. Cette progression, à la fois logistique et scientifique, a été appuyée par la Banque Africaine de Développement (BAD) avec sa Facilité de réponse rapide à la Covid-19 de 10 milliards de dollars. Cette aide a permis de soutenir la création de nouveau laboratoires comme par exemple au Malawi passant de 14 à 164 centres de diagnostic ou encore en Ethiopie où leur nombre a été multiplié par 3.
La Côte d’Ivoire était même dépourvue de centres de test en capacité de produire des diagnostics Covid ; désormais, une dizaine de centres existe. Le Kenya a dû réorienter des équipements pour le diagnostic du VIH, de la tuberculose et de la grippe aviaire pour pouvoir tester les cas de COVID-19. Plus de 100 000 agents de santé ont par ailleurs été formés sur le continent pour traiter les cas graves du virus et 314 unités de soins intensifs ont vu le jour. L’Afrique du Sud s’est particulièrement démarquée avec une capacité journalière de 35 000 tests par jour et le développement de capacités de séquençage génétique du virus.
En parallèle des améliorations dans le traitement de la pathologie, ces investissements menés par la BAD ont permis de développer l’autre bras armée de la lutte contre la pandémie en Afrique subsaharienne; le diagnostic. Un développement qui servira de façon générale les capacités de dépistage sur la zone, pour tous les types de pathologies.
Sources : 19 juin 2021, Ecofin.