Date de publication :

Secteur Transition écologique
Pays concerné
Suisse
Thématique Grands projets
Le canton de Genève entend réduire significativement son empreinte carbone à l’aide d’un système de politique publique donnant un rôle important au citoyen.
Image info sectorielle

Le canton genevois a revu ses objectifs à la hausse. « Une diminution de non plus 40 mais 60 % des émissions des gaz à effet de serre est visée d’ici 2030 ». Encore loin de son objectif, « le canton va doubler ses investissements liés à la transition écologique, passant de 2,74 à 5,47 Mds EUR (CHF 3 à 6 Mds) ». En effet, « à Genève chaque habitant consomme en moyenne 11 tonnes de CO2 par année ». Pour atteindre la neutralité carbone visée par la ville, il faudrait réduire d’un facteur 10 se chiffre pour le fixer à 1 tonne.

Pour atteindre rapidement ces objectifs, Genève a présenté un plan articulé autour d’une quarantaine de politiques publiques impliquant les citoyens du canton. « Le bâti et la mobilité terrestre étant les deux premières sources d’émissions de CO2, l’aménagement du territoire figure en bonne place dans le plan climat ».

Le canton suisse s’est fixé l’objectif d’une « réduction de 40 % du trafic individuel motorisé » qu’il compte remplir en développant un système dense et bien desservi pour « promouvoir la mobilité douce » et les transports en commun.

« Au niveau des bâtiments, il vise 80 % d’énergies renouvelables, une augmentation du taux de rénovation de 1 % (le plus bas de suisse) à 2,5 %, ainsi que la fin des chaudières à mazout ». Genève réfléchit également à une « fiscalité incitative » mais veut « miser sur le volontarisme plutôt que sur la contrainte ».

Si le rôle des citoyens est important, le canton de Genève veut éviter un découragement. « Il faut à tout prix éviter que les plus précaires paient le prix de la transition écologique » avertit le chef du département de la Cohésion Sociale Thierry Apothéloz. Ainsi, le canton « s’engage à soutenir les entrepreneurs en réalisant des bilans carbones ou en les aidant dans leur transition numérique ». Une Task force pour l’emploi a également été « chargée d’identifier les métiers de demain ».

Source : Sylvia Revello, 03/06/2021, Le Temps