Date de publication :

Secteur Transition écologique
Pays concerné
Suisse
Thématique Réglementation et politique économique
Le peuple suisse a majoritairement décidé d’abandonner la loi climat avec un non de 51,6 % révélant une fracture entre urbains et ruraux.

Plusieurs parties prenantes avaient alerté sur les conséquences financières du projet de loi. Pour la branche pétrolière et automobile ainsi que pour l’union suisse des Arts et Métiers (USAM), « les charges supplémentaires auraient pesé lourdement sur les revenus faibles et moyens. Les habitants des régions rurales et des zones périphériques ou de montagne qui dépendent de leur voiture en payeraient le prix ». Ces groupes d’intérêts ont dénoncé des coûts supplémentaires « de 27,4 Mds EUR (CHF 30 Mds) à 36,5 Mds EUR (CHF 40 Mds) pour l’économie et la collectivité » ainsi qu’une « charge supplémentaire pour une famille de quatre personnes d'au moins 1 370 EUR (CHF 1 500) par an ». La nouvelle loi destinée à financer les programmes de lutte contre le réchauffement climatique prévoyait entre autres « une taxe sur les billets d'avion de 30 à 120 francs selon le vol, une hausse de la taxe sur les combustibles fossiles et une hausse jusqu'à 12 centimes du prix du litre d'essence ».

De son côté, l’office fédéral de l’environnement évaluait une facture annuelle « de 91,4 EUR (CHF 100) pour un ménage moyen, grâce aux redistributions et aux économies » et avertissait sur le fait que « des changements climatiques non maîtrisés engendreront des coûts nettement supérieurs à ceux des mesures destinées à protéger l'environnement ». 

Ces arguments financiers semblent avoir convaincu la majorité des Suisses, particulièrement les ruraux. En effet, « le soutien des centres urbains n'a pas suffi à contrer l'opposition des régions rurales ». Introduite à la suite d’un long débat politique, cette loi CO2 visait à permettre à la Suisse de réduire ses émissions de CO2 dans le contexte des Accords de Paris.

Sources : RTS, 13/06/2021, www.rts.ch