C’est le secteur agricole qui a enregistré la performance la plus encourageante. En effet, « les émissions causées par l’agriculture ont quant à elles légèrement diminué par rapport à 2018, pour atteindre quelque 6,5 M de tonnes d’équivalents CO2, soit environ 12% de moins qu’en 1990 ». Les émissions de gaz à effet de serre synthétiques, admettent aussi un léger recul par rapport à 2018 et se fixe en 2019 à environ 1,6 M de tonnes.

L’industrie et le bâtiment préoccupent l’office fédéral de l’Environnement. L’industrie admet un recul de 14 % et le bâtiment de 34 % par rapport aux taux de 1990. La stabilité observée dans le secteur du bâtiment « est principalement due à l’amélioration de l’efficacité énergétique des bâtiments et au remplacement croissant des systèmes de chauffage au mazout et au gaz par des pompes à chaleur et des énergies renouvelables ». Cependant, selon l’OFEV, « la forte influence des températures hivernales sur les émissions montre que le secteur du bâtiment continue majoritairement de se chauffer avec des combustibles fossiles ».

Enfin, dans le secteur des transports, on enregistre un niveau d’émission de gaz à effet de serre en 2019 de 15 M de tonnes soit 1 % supérieur à 1990. Si « les véhicules [ont été] plus efficaces sur le plan énergétique et ont également émis moins de CO2 par kilomètre effectué, les effets positifs [se sont vus] annulés par l’augmentation du nombre de kilomètres parcourus ». La tendance n’a pas pu être contrebalancée par l’adjonction de biocarburants aux carburants fossiles » qui a atteint « près de 4 % des ventes totales de carburants en 2019 ».

Si, au total, comparés à l’année référence 1990, les taux d’émissions sont 14 % moins élevés, pour ATS, les efforts fournis ne seront certainement pas suffisants pour remplir en 2020 l’objectif d’une réduction de 20 % des taux d’émissions de gaz à effet de serre par rapport à 1990. L’OFEV prévient dès lors que « pour diminuer significativement les émissions, il est indispensable de renforcer les mesures, comme le prévoit la loi sur le CO2. »

Source : ATS, 12/04/2021, Le Temps