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L’initiative prend le nom de projet « Jura ». Il « vise à analyser les règlements transfrontières effectués via deux monnaies numériques de banque centrale (MNBC) de gros, l'une adossée à l'euro et l'autre au franc suisse, et un instrument financier numérisé français, sur une plate-forme utilisant la technologie des registres distribués (DLT) ». Les trois partenaires publics travailleront avec un consortium d'entreprises du secteur privé dirigé par la société de service internationale Accenturele et composé des acteurs suivants : Credit Suisse, Natixis, R3, SIX Digital Exchange et UBS.
Les résultats de cette expérimentation permettront aux partenaires européens de ne pas perdre le rythme face à la numérisation croissante des paiements. Pour Andréa M. Maechler, membre de la Direction générale de la Banque nationale Suisse, le projet Jura permettra aux banques centrales de « rester à la pointe du progrès technologique ». Sylvie Goulard, sous gouverneure de la Banque de France se déclare quant à elle « convaincue des avantages potentiels que recèle une MNBC de gros en vue de maximiser la sécurité et l’efficacité des opérations financières » en particulier entre deux pays. Enfin, Benoît Cœuré, directeur du pôle innovation de la BRI se réjouit du fait que le projet Jura puisse compléter les résultats de plusieurs autres expérimentations « en explorant dans quelle mesure des MNBC de gros pourraient augmenter la vitesse, l’efficacité et la transparence » des opérations de paiements transfrontières. Le G20 considère l’amélioration des paiements transfrontières comme un enjeu prioritaire et a par ailleurs défini « une feuille de route sur plusieurs années en vue de coordonner les efforts en la matière ».
Source : Banque de France, 10/06/2021, www.banque-france.fr