Date de publication :

Secteur Tech et Services
Pays concerné
Kenya
Thématique Actualités du secteur
Au Kenya, les sociétés de services financiers sont victimes de fraudeurs férus de technologie qui s’attaquent à des clients sans méfiance pour escroquer leurs économies stockées sur un compte bancaire. Cette évolution est susceptible de provoquer la nervosité des déposants, dont la confiance a été fortement ébranlée par l'effondrement consécutif de trois banques et un nombre croissant de prêteurs violant les directives statutaires sur la liquidité et l'adéquation des fonds propres.
Image info sectorielle

L'enquête menée par la solution de fraude numérique de TransUnion, baptisée TrueValidate, montre que les banques kenyanes perdent plus de 13 Mds de KES (121,49 M USD) chaque année au profit des fraudeurs à cause du vol d'identité et du cumul de prêts.

Le vol d'identité se produit lorsque les fraudeurs utilisent des identités volées pour effacer les comptes bancaires ou les comptes de mobile money de clients, tandis que le cumul de prêts se produit lorsque les fraudeurs contractent plusieurs prêts en utilisant des identités volées.

Une des fraudes les plus courantes est de contracter un prêt M-Shwari (produit de micro-crédit) ou Tala (prêt instantané), en utilisant les informations bancaires de quelqu’un d’autre. Selon l’enquête réalisée par TransUnion, le secteur des services financiers a enregistré la plus forte croissance de part de fraudes présumées (150,72%), de janvier à avril 2021. Les utilisateurs de services financiers mobiles sont également plus susceptibles d’être victime de fraude que les utilisateurs de services financiers traditionnels. 30% des utilisateurs de comptes mobile money ont déjà subi des pertes et des fraudes (plus de 5 millions d’utilisateurs), quand 3% des clients de banques (220 000 personnes) ont également déclaré avoir perdu de l’argent sur leur compte.

En 2019, 54 % des Kenyans économisaient sur leur portemonnaie mobile money, contre 43 % en 2016. Les pourcentages de personnes utilisant des prêts d'applications numériques et ayant souscrit à un prêt bancaire mobile sont respectivement passés de 0,6 % à 7 %, et de 6% à 9%.

Source : James Anyanzwa, 18/06/2021, The East African