Le potentiel est important : les Mexicains possèdent en moyenne 1,5 carte par personne, mais ils ne l'utilisent que pour une quarantaine de transactions par an, car les endroits qui l'acceptent sont rares, explique M. Babatz. Sur les quelques 11 millions d'entreprises que compte le Mexique, seul un million environ accepte les paiements par carte, a-t-il estimé.

"Clip essaie de combler ce vide", a-t-il déclaré.

Fondée en 2012, Clip compte 600 employés et propose trois dispositifs de paiement différents, dont un lecteur de carte de crédit qui s'adapte aux smartphones. Les guides touristiques, les magasins du coin, les vendeurs de rue et d'autres petites entreprises mexicaines ont adopté ce service comme moyen peu coûteux d'accepter les cartes, a déclaré M. Babatz.

"Environ 85 % de nos clients n'acceptaient que des espèces avant nous, donc nous pouvons vraiment dire que nous démocratisons les paiements numériques au Mexique", a-t-il déclaré.

Clip vend ses services et ses produits en ligne, mais dispose également de plus de 15 000 points de vente à travers le pays. Elle peut livrer ses appareils en 24 heures partout au Mexique et le jour même dans les grandes villes, selon M. Babatz. 

L'entreprise commence également à offrir des avances de fonds à ses clients, remboursables en trois ou quatre mois, avec des taux d'intérêt de 10 à 15 %. La plateforme de l'entreprise dispose également d'un catalogue en ligne pour les fournisseurs, qui peuvent ainsi vendre des produits sur Internet et recevoir des paiements par le même canal.

Outre son siège social à Mexico, Clip possède des bureaux à Guadalajara, au Mexique, à Buenos Aires en Argentine et à Salt Lake City, dans l'Utah, aux États-Unis.

Avant sa dernière injection de capital, Clip avait déjà reçu environ 100 M USD d'investisseurs tels que General Atlantic, son principal actionnaire Goldman Sachs, Ribbit Capital, Alta Ventures, Dalus Capital, American Express Ventures et Grupo Financiero Banorte. SoftBank avait également pris une participation dans le passé.

Clip rejoint ainsi les autres licornes mexicaines : GMB, Bitso et Kavak 

Source : El Financiero, 10/06/2021