Entre 2014 et 2020, la production a été multipliée par 6 dans le pays et celui-ci s’est hissé au rang de 4^ème producteur mondial. Il s’agit actuellement de l’un des principaux produits agricoles d’exportation de la Colombie.

Selon les chiffres révélés par le DANE (Département Administratif National de Statistiques), la Colombie a exporté plus de 67 000 tonnes d’avocat hass en 2020, ce qui représente une augmentation de 50% par rapport à 2019 (44 570 tonnes). En février 2021, le pays est devenu le principal fournisseur d’avocat de l’Europe, devançant ainsi Israël, le Mexique, le Chili et l’Espagne, avec une part de marché de 30%.

Réussir à pénétrer le marché Européen n’a pas été une tâche aisée car exporter vers ce marché exige de hauts standards de qualité. « Les producteurs doivent obtenir les permis délivrés par l’ICA (Institut Colombien Agricole), qui assurent les conditions basiques de production », explique Carlos Londoño, directeur général de Pacific Fruits, l’une des plus grandes entreprises exportatrices du pays, qui travaille avec 1 100 producteurs.

Londoño indique que pour être en mesure d’exporter l’avocat, il faut adresser 3 axes principaux dans sa production : la traçabilité, le bien-être du travailleur et l’environnement.

Pour Chagai Stern, directeur exécutif de Managro (conglomérat israélien propriétaire de Pacific Fruits), la Colombie représente un immense potentiel pour la production de par ses ressources naturelles, mais il existe également des axes d’amélioration quant aux sujets de financement, d’éducation et de technologie.

Chagai Stern a observé que la moyenne de production en Colombie est de 7 tonnes d’avocats par hectare et par an. Dans d’autres pays, la moyenne oscille entre 24 et 29 tonnes par an. Ces pays n’ont pas forcément de meilleures ressources naturelles, mais ont travaillé pour obtenir une meilleure génétique et de meilleures technologies.

La Colombie mise fortement sur le potentiel exportateur de l’avocat. Ses ressources naturelles lui confèrent un très fort avantage sur ces concurrents. Néanmoins, ce marché a des besoins en technologie et génétique indéniables pour rattraper son retard de productivité. Il s’agit là d’opportunités pour les solutions et technologies françaises.

Source : 08/04/21, Semana