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Le ministre égyptien de l'électricité et des énergies renouvelables a fixé le budget pour la production et le stockage d'hydrogène vert à 4 milliards de dollars. Pour l'instant, le projet pilote est encore en phase d'étude sous la direction de Siemens, en collaboration avec le Fonds souverain égyptien et plusieurs départements ministériels.
L'Égypte est devenue l'un des principaux leaders du continent africain en matière de production d'énergie renouvelable. Il y a quelques années, le Caire s'est fixé pour objectif de produire 42 % de son électricité à partir de sources renouvelables d'ici 2035 et 20 % d'ici 2022.
Le pays étant en surcapacité de production électrique, les autorités souhaitent vendre la production excédentaire vers les pays voisins. L'hydrogène vert pourrait stimuler les ambitions énergétiques de l'Égypte, qui se positionne en hub énergétique régional, grâce à plusieurs liaisons électriques mises en service ou en projet.
Outre les producteurs indépendants d'électricité (IPP) qui développent des projets éoliens et solaires, six entreprises internationales ont déjà fait des propositions aux autorités pour des projets d'hydrogène vert. In comité a été formé pour examiner toutes les offres, composé de l'Egyptian Electricity Holding Company (EEHC), de l'Egyptian Electricity Transmission Company (EETC) et de la New and Renewable Energy Authority (NREA). Les résultats des consultations seront ensuite envoyés au ministre égyptien de l'électricité et de l'énergie renouvelable, qui prendra la décision finale.
Le Caire prévoit d'accélérer le déploiement de ces solutions au cours des trois prochaines années. L'hydrogène est produit par électrolyse à partir de l'eau de mer, en utilisant un courant électrique pour séparer l'hydrogène de l'oxygène de l'eau. Si ce courant est obtenu à partir de sources renouvelables, il permettra de produire de l'énergie sans émettre de dioxyde de carbone dans l'atmosphère. Ce type de carburant (hydrogène vert) sera largement utilisé dans les industries qui émettent de grandes quantités de carbone, notamment la sidérurgie, le transport maritime et la production chimique, les avions, les camions de fret et d'autres industries lourdes.
Source : "Afrika 21, Jean Marie Takouleu, 18 juin 2021"