C’est qui ressort de l’intervention du Comité consultatif de l’Académie des Georgofili, une institution publique nationale de recherche dans le domaine de l’agriculture et de l’environnement, sur la thématique des élevages et du changement climatique s’étant déroulée en février dernier au Sénat italien. 

La filière de la production animale italienne représente près de la moitié du secteur de l’agroalimentaire national en valeur, contribue aux exportations italiennes et emploie environ 150 000 personnes sur 40 % du territoire rural national. L’étude réalisée par l’Académie des Georgofili a réalisé une synthèse du secteur en prenant en compte l’impact des élevages sur l’environnement (émissions de gaz, émissions d’ammoniaque, consommation des ressources en eau, etc.). 

La contribution de la zootechnie italienne aux émissions de gaz à effets de serre est aujourd’hui en diminution et ne représente plus que 5,2 % des émissions totales au niveau national. Les émissions principales sont dues à 3 facteurs : le cycle de production, le méthane émis lors des fermentations digestives des ruminants et au protoxyde d’azote dérivant de la culture des fourrages. 

L’étude rappelle que les élevages italiens ont réduit de 40 % les émissions de méthanes depuis 1970, un problème réversible puisque ces dernières ont une durée de vie de 11 ans dans l’atmosphère et peuvent être renouvelées par photosynthèse. 

Cette amélioration progressive du secteur permet d’entrevoir l’atteinte de l’objectif « Zéro carbone » d’ici dix ans. L’insertion du bilan carbone de la filière pour l’établissement des primes prévues pour le prochain plan national de développement rural fait également partie des objectifs principaux du prochain cycle de programmation de la PAC pour l’Italie. 

Source : 04/2021, Eurocarni (extrait)