Date de publication :
Les deux dernières années ont été complexes pour le secteur de la restauration et des bars à Hong Kong, en raison du contexte politique et sanitaire : les troubles posés par les protestations dans les rues ont été suivis par des mois d’ouverture sous contrainte pour les restaurants ou de fermetures temporaires dans le cas des bars, laissant de nombreux établissements en difficulté financière.
Le mois dernier, Allan Zeman, président du groupe Lan Kwai Fong, un quartier hongkongais très animé comportant plusieurs dizaines de bars, restaurants et boîtes de nuit, a estimé que 35% des bars avaient fermé leurs portes et a qualifié la situation de « cauchemar ».
Pour faire face à la situation, de nombreux propriétaires de bars ont cherché des moyens alternatifs pour garder leur personnel et maintenir leur commerce ouvert. Certains ont utilisé pleinement leur licence de restaurant pour la première fois et ont servi de la nourriture (les bars ayant une licence de restaurant étaient autorisés à ouvrir), tandis que d'autres ont proposé des ventes de cocktails en bouteille à emporter ou des cours de mixologie.
Des lieux polyvalents et branchés de la ville ont été pionniers sur ce concept de diversification de l’offre auprès de la clientèle avant la crise sanitaire, mais la pandémie a accéléré cette tendance. On compte notamment une prévalence croissante d’établissements faisant office de cafés le jour et de bars la nuit. Auparavant, chaque établissement se concentrait sur une offre et existait en tant qu’entreprise distincte.
Par exemple, l’établissement Fineprint, ouvert depuis 2015, propose du café et des pâtisseries de qualité le matin et du vin et des cocktails le soir. Ce concept permet à une entreprise d’étendre ses heures d’ouverture au-delà de la norme étant donné la tendance des cafés à fermer tôt et des bars à ouvrir tard dans la journée.
Source : Douglas Parkes, 30 avril 2021, South China Morning Post