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Récemment, plusieurs études internationales dénoncent la hausse des émissions de CO2 en Chine. Ainsi, selon une étude menée par l’analyste Lauri Myllyvirta du CREA (Centre for Research on Energy and Clean Air, basé à Helsinki), les émissions de CO2 en Chine ont augmenté de 14,5% au 1er trimestre par rapport à 2020 et de 9% par rapport à 2019. Cette hausse record, la plus importante depuis une décennie d’après l’auteur, est la conséquence d’une importante reprise de l’activité industrielle post-Covid dominée par les secteurs du ciment, de l’acier et de la construction, tous très intensifs en énergie et reposant encore largement sur les énergies fossiles. Plus tôt ce mois-ci, une analyse de Rhodium Group estimait que les émissions de gaz à effet de serre en Chine en 2019 auraient pour la première fois dépassé celles de l’ensemble des pays développés, et ce bien que les émissions rapportées au nombre d’habitants restent en deçà de la moyenne de l’OCDE, égale à 10,5t CO2éq /habitant.
Parallèlement, Han Zheng, le premier vice-premier ministre chinois, a présidé le 26 mai la première réunion plénière du groupe de travail sur l’atteinte du pic d’émissions d’ici 2030 et de la neutralité carbone d’ici 2060. L’optimisation de la structure industrielle, la restructuration du bouquet énergétique et le soutien au développement des technologies bas carbone faisaient partie des priorités avancées pour l’atteinte de ces objectifs. Han Zheng a enjoint les entreprises d’Etat à formuler un plan d’action pour l’atteinte du pic de carbone et à prendre l’initiative de mettre au rebut leurs capacités de production obsolètes. L’accent a également été mis sur la nécessité de responsabiliser les gouvernements locaux pour l’application des politiques nationales.
Source : brèves hebdomadaires du Service Economique Régional de Pékin, semaine du 24 mai 2021