Date de publication :
La NDRC (National Development and Reform Commission), principale agence de planification économique de Chine, a publié mi-avril de nouvelles directives en matière d'architecture en Chine.
D’après les nouvelles réglementations, la construction de bâtiments « laids » doit être « absolument interdite ». Aucune définition précise n'est apportée par ces directives, mais les gouvernements locaux ont reçu la consigne claire de se concentrer sur la conception de bâtiments fonctionnels, rentables, respectueux de l’environnement et esthétiques.
D’autre part, la construction de tours de plus de 500 mètres devra être « strictement limitée ». Aujourd’hui, sur les sept gratte-ciels dépassant cette hauteur dans le monde, cinq se trouvent en Chine : la Shanghai Tower, la Ping An Tower à Shenzhen, le CTF Finance Center de Canton, le CTF Finance Center de Tianjin, ainsi que la CITIC Tower à Pékin.
A travers ces mesures, l’Etat s’efforce de contrôler le paysage architectural des villes chinoises et de limiter « l’extravagance architecturale » qui a pu avoir cours ces dernières décennies dans le pays (notamment dans le cadre de la concurrence entre les villes et provinces pour développer leur attractivité touristique). Déjà l’an dernier, le Ministère du Logement et du Développement Urbain-Rural avait tenté de limiter la multiplication des copies de bâtiments occidentaux (répliques de quartiers de style Renaissance et de monuments tels que le Capitole ou la Tour Eiffel). Par ailleurs, depuis 2016, l’utilisation de noms à consonnance étrangère pour les complexes résidentiels, ponts, et routes, est également interdite.
Source : Global Times, le 13 avril 2021 ; le Vent de la Chine, 22 avril 2021