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La majorité de la farine produite au RU est destinée à la consommation intérieure. Au cours des 10 dernières saisons, seulement 5% en moyenne de la farine produite au RU a été exportée (en général à destination de l'Irlande ou d'autres pays de l'UE). Cela a donc un effet important sur le commerce avec l'Irlande, qui est fortement tributaire de la farine importée du RU, dont une majorité contient en effet une forte proportion de blé canadien ou américain. Selon Food Drink Ireland, les taxes appliqués aux importations ne respectant pas la règle de l'origine préférentielle pourrait engendrer un augmentation de jusqu'à 9% du prix du pain et pourrait avoir un effet d'entraînement important sur le commerce de la farine entre les deux pays. Dans ce cas de figure, c'est le tarif de l'UE de 172 € / T qui serait applicable. Des solutions potentielles existent dont la plus évidente serait l’ajustement des règles d'origine par produit applicables à la farine de blé, de sorte qu'il serait acceptable de fabriquer de la farine à partir de céréales de pays tiers. Il se trouve que le RU et l'UE appliquent un tarif de zéro au blé canadien et américain de haute qualité utilisé pour fabriquer la farine en question, dû au fait que le grain de la qualité requise et avec les caractéristiques techniques correctes n'est disponible ni dans l'UE ni au Royaume-Uni. De plus, ailleurs dans le TCA, des ajustements au RoO ont été effectués là où il est reconnu que les matériaux de pays tiers sont un composant essentiel du produit. Cela profiterait donc aux consommateurs de l'UE qui supportent le coût de la règle telle qu'elle existe aujourd'hui.
En moyenne, 7 à 8% du blé moulu par les meuniers britanniques provient de l'extérieur du RU ou de l'UE. Ce montant varie mais cela montre que le seuil de 15% pour répondre aux critères de RoO pour les exportations de farine ne posera a priori pas de problème. De plus, seulement 5% de la farine produite au RU est exportée. L’effet des critères des règles d'origine sur le secteur de la minoterie britannique a donc été limité. Néanmoins, la forte hausse des prix du blé due aux frais élevés des formalités douanières à l’exportation a davantage été un problème. Il est donc fortement recommandé que les fabricants et les commerçants examinent leur éligibilité au titre de l’accord de commerce et de coopération UE / RU avant d’exporter.
Sources: Jerome Smail, 17/02/21 & Amandeep Kaur Purewal, 07/04/21, Bakery Info – Business France interne