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Près de 70 % des plus de 200 membres de la fédération disent avoir perdu 30 % ou plus de chiffre d’affaires (CA) l’an dernier. Plus de 80 % considèrent être durement impactés par la fermeture des lieux de gastronomie et l’annulation d'évènements. 18 % se considèrent touchés de manière moins significative et 2 % compensent ses pertes grâce à une orientation entrepreneuriale spécifique. Une entreprise sur cinq est directement menacée dans son existence.
Si 80 % utilisent le dispositif de chômage partiel, soutenu par les autorités publiques, seuls 28 % considèrent les aides publiques comme suffisantes. La fédération appelle donc une adaptation des mesures de soutien. En l’état celles-ci s’adressent aux entreprises démontrant une baisse de 30 % de CA « quiconque se trouve ne serait-ce qu'un point de pourcentage en dessous ne reçoit rien » explique Dirk Reinsberg, directeur général de la fédération avant d’alerter sur les risques de distorsions de concurrence. « Les concurrents directs éligibles aux aides peuvent non seulement compenser une partie de leurs pertes, mais sont également remboursés pour des investissements ciblés vers l’avenir (numérisation et achats essentiels) » déplore-t-il. La fédération estime donc que « les entreprises qui ont subi pendant longtemps des pertes de CA, même inférieures à 30 %, doivent être mises sur un pied d'égalité ».
En effet, la majeure partie des acteurs s’apprêtent à faire face des évolutions importantes du secteur dans les années à venir. 84 % prévoient un changement de la demande, une partie des entreprises de gastronomie ne résistant pas à la crise. 75 % craignent aussi un changement dans le comportement d'achat, par exemple par le biais des services de livraison, et 74 % s'attendent à une nouvelle concentration du secteur. Mais d’autres défis restent aussi d’envergure pour les grossistes en boissons. Environ la moitié des personnes interrogées déclarent que la pénurie de travailleurs qualifiés, en particulier de conducteurs, sera ainsi l'un des principaux défis à l'avenir. De même, la numérisation des processus (40 %) et la pertinence croissante des thèmes de la protection de l'environnement et de la durabilité (31 %) semblent des défis de taille pour lesquels les acteurs du secteur anticipent des coûts importants.
Source : Communiqué de presse Bundesverband Deutscher Getränkefachgroßhandel e.V., 12/05/2021, www.bv-gfgh.de ; Wein+Markt, 12/05/2021, www.wein-und-markt.de