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Appelé AGNES (Adriatic, Green Network of Energy Sources), le projet a pour objectif la création du premier quartier vert intégré avec des logiques de durabilité. Il comprendrait ainsi une centrale photovoltaïque flottante en mer, des usines de production d’hydrogène vert ou encore un parc éolien off-shore.
Une centrale électrique renouvelable au milieu de l'Adriatique
Le projet prévoit la construction de deux parcs éoliens d'une puissance installée de 620 mégawatts, avec 65 turbines sur des fondations fixes, respectivement à 8 et 13 milles nautiques de la côte. À ceci viendra s’ajouter un parc photovoltaïque flottant de 100 mégawatts. Ensemble, ils produiront suffisamment d'énergie pour répondre aux besoins de 500 000 familles.
L'hydrogène pour décarboniser les industries locales
Une partie de l'énergie renouvelable sera utilisée pour alimenter des usines de production d'hydrogène vert. L'hydrogène sera ensuite transformé en énergie verte pour les industries de la région de Ravenne, contribuant ainsi à la « décarbonisation » des activités. Le projet prévoit la production d'au moins 4 000 tonnes d'hydrogène, ce qui, pour donner une idée, est suffisant pour les besoins de 2 000 véhicules lourds (bus ou camions).
Dans le même temps, les plantes contribueront à la réoxygénation des fonds marins, un problème très présent dans cette zone de l'Adriatique, entraînant la mort de toute forme vivante.
« À Ravenne, nous utiliserons, pour le photovoltaïque flottant, la technologie modulaire que nous avons testée en mer du Nord par notre filiale Moss Maritime », explique Francesco Balestrino, chef de produit « Renouvelables et technologies vertes » de la division Xsight de Saipem. « En plus de la réalisation d'une démonstration d'éolien sur fondation flottante, nous avons un autre projet d'éolien flottant de 500MW en Arabie Saoudite et nous en étudions d'autres en Sardaigne, et en Extrême-Orient. »
Un projet innovant qui pourrait servir de pilote et accélérer ainsi la transformation de Saipem : dans les années à venir, l'entreprise devra abandonner sa spécialisation dans la recherche et l'extraction d'hydrocarbures et se réinventer dans les technologies vertes.
Source : Luca PAGNI, 28/04/2021, La Repubblica (extrait)