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Une étude d’impact faisant suite aux recommandations de la commission d’experts (commission Borchert) a été rendue publique il y a peu. L'Institut Johann Heinrich von Thünen y examine « comment la restructuration prévue affectera le secteur, les exploitations agricoles et les consommateurs ».
L’étude met en lumière le rôle crucial de l’Etat (incitations, réglementation, etc) dans la transformation du système d’élevage allemand. Les auteurs recommandent de développer une stratégie nationale résultant d’un large processus consultatif (partis politiques, Länder etc) et s’accompagnant d’analyses transparentes et régulières sur l’impact réel des mesures pour le bien-être animal et en termes de rentabilité économique. Il s’agirait en outre d’assurer les éleveurs de la fiabilité de l’Etat au travers de contrats spécifiques et d’informer les consommateurs des efforts réalisés via un label dédié.
Dans ce contexte, la Ministre fédérale en charge de l’Agriculture, Julia Klöckner souligne l’existence d’un « élan massif pour la restructuration de l'élevage » qui « fait l'objet d'un large consensus social et politique » et garantit la mise en place de soutiens financiers aux éleveurs qui soient contraignants pour l’Etat fédéral. Elle ajoute en effet qu’il « est également admis qu'un meilleur bien-être des animaux coûte plus cher et que cela ne peut être la seule responsabilité des éleveurs, mais une tâche de la société dans son ensemble. De nouveaux modèles de financement sont nécessaires. […] Nous voulons évoluer vers un plus grand bien-être des animaux, un haut niveau de l'acceptation sociale et un financement à long terme pour nos agriculteurs. […] Les agriculteurs ont besoin de fiabilité à cet égard. En tant que gouvernement fédéral, nous voulons donc conclure des accords avec eux, que nous sommes en train d'élaborer. Car quel que soit le concept de financement mis en œuvre : si les agriculteurs assurent un meilleur bien-être des animaux dans leurs étables, ils doivent avoir la garantie qu'ils recevront un financement à cet effet ».
Source : Communiqué de presse du ministère fédéral de l’Alimentation et de l’Agriculture, 03/05/2021, www.bmel.de