Date de publication :

Secteur Vins, spiritueux, bières, cidres
Pays concerné
Brésil
Thématique Actualités du secteur

Selon l’entreprise, l’achat de bouteilles de plus de 350 BRL a augmenté de 50% et l’importation de vin a progressé de 34% au premier trimestre 2021, au Brésil.

Le marché brésilien du vin avait tout pour couler lors de cette année de pandémie : le pays a plongé dans une récession et le chômage a battu des records, le dollar (USD) a également explosé, ce qui a rendu l’accès aux produits qui sont majoritairement importés encore plus difficile, c’est le cas des vins.

 

Mais cela ne s’est pas déroulé comme tel. Au contraire, les Brésiliens ont terminé cette première année de pandémie (2020) en buvant beaucoup plus de vin qu’avant. C’est ce que garantit World Wine, l’un des plus grands cavistes importateurs de vin du Brésil. Bien que la boisson importée ait été beaucoup plus chère qu’en 2019, le prix ne semble pas avoir été un grand frein, selon la compagnie. En effet, ce fut au sein de la gamme de vins de plus grande valeur, d’un prix supérieur à 350 BRL la bouteille, qu’il y a eu les plus fortes augmentations de vente.

 

"Nos ventes globales ont augmenté d’environ 30% et, lorsque nous regardons les vins les plus chers, l’augmentation a été de 50%", a déclaré Juliana La Pastina, Présidente du groupe La Pastina, propriétaire de World Wine et aussi de la marque et entreprise importatrice de produits alimentaires La Pastina.

 

"Je suis dans ce secteur depuis 18 ans et je n’ai jamais vu le vin aussi intégré dans le quotidien des personnes que maintenant. C’est une augmentation continue depuis le début de la pandémie. Les gens ont commencé à consommer plus à la maison et, apparemment, à rechercher une qualité supérieure également."

 

Les importations de vins au Brésil au premier trimestre, sur trois ans respectivement, ont donné en millions de kilogrammes de liquide :

2019 = 21,1 ; 2020 = 24,2 ; 2021 = 32,6.

 

Un dollar (USD) 40% plus cher et des marges plus faibles.

La hausse de la demande s’est poursuivie en dépit des prix bien plus élevés attribués à bon nombre de ces produits devant passer la frontière brésilienne. Depuis le début de l’année dernière, le dollar (USD), négocié aujourd’hui à près de 5,70 BRL, a augmenté de 42%, et le real (BRL) est l’une des monnaies qui ont perdu le plus de valeur dans le monde. Cela signifie que non seulement le dollar (USD) et l’euro (EUR) sont devenus plus chers pour les Brésiliens, mais aussi le peso chilien, le peso uruguayen et le rand sud-africain, par exemple, toutes des monnaies de pays qui exportent aussi des vins ici.

 

En outre, il est courant que les exportations de vins soient toujours négociées en dollar (USD), quel que soit le pays d’origine et ses prix internes, de sorte que le poids de la conversion du prix d’achat en BRL, au moment d’importer vers le Brésil, a rendu les vins du monde entier plus chers.

 

Une bonne partie de ces augmentations a cependant été absorbée par les importateurs qui ont resserré leurs profits. Chez World Wine, la répercussion moyenne sur les prix finaux fut de 14%, selon Juliana.

 

"Nous avons parfois payé jusqu’à 40% de plus pour les vins, lorsque le dollar (USD) est arrivé à 5,90 BRL, mais nous avons évidemment compris que nous devions diminuer notre marge, sinon cela aurait eu une très forte répercussion pour le consommateur." - Juliana La Pastina, Présidente du groupe La Pastina.

 

Source : Juliana Elias, 16/04/2021, CNN Brasil Business