Date de publication :
.jpg)
Sarah Al Amiri, présidente du Conseil des scientifiques des Émirats arabes unis et cheffe de projet adjointe de la mission martienne, a fait part de projets ambitieux visant à accroître les investissements du secteur privé dans l'industrie spatiale en plein essor dans le pays depuis l’envoi de la sonde Hope Probe sur mars en février dernier.
L’objectif est de faire des EAU un hub régional pour le développement de systèmes d'engins spatiaux dans le cadre du déploiement de la nouvelle stratégie industrielle qui vise à plus que doubler la contribution du secteur industriel dans le PIB à horizon 2030. L’ambition est de faire de l’industrie spatiale un contributeur clé à l’économie nationale.
«La majeure partie du secteur spatial actuel aux Émirats se concentre sur les dépenses et les programmes gouvernementaux des gouvernements locaux et fédéraux», selon la Ministre
«Aujourd'hui, nous parlons d'un secteur spatial qui a un impact indirect sur l'économie. Dans cinq ans, nous voulons voir un secteur spatial qui a à la fois un impact indirect et direct sur l’économie et la société. », vient-elle compléter. Il y a donc une réelle volonté du gouvernement émirien de structurer une industrie spatiale locale pour être aussi force de proposition dans le développement de technologies spatiales et un véritable centre d’expertise. Des mesures ont déjà été prises pour accroître notamment les partenariats public-privé.
Par exemple, l'entreprise de fabrication aérospatiale basée aux Emirats, Strata, développe les pièces du futur satellite MBZ-Sat. Pour rappel, la récente sonde émirienne envoyée avait été produit localement en lien avec une entreprise américaine.
A mesure que le secteur privé se développe, plusieurs technologies spatiales sont ciblées par le gouvernement, y compris l'instrumentation de microsatellites pesant entre 100 et 250 kilogrammes. Un autre domaine d’intérêt consisterait à concevoir les systèmes satellitaires et les «cerveaux» de l’engin spatial, tels que les logiciels de vol.
Pour l’heure, la plupart des activités spatiales du pays sont dirigés par un programme spatial national. Ce nouveau plan industriel constitue un véritable appel d’air pour les entreprises industrielles françaises qui souhaiteraient faire valoir leur expertise et produits, dans un contexte de demande de transfert de compétences explicites du gouvernement émirien.
Source : thenationalnews, Avril 2021