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Les pays du Moyen-Orient ou pétromonarchies comme certains analystes aiment les appeler cherchent à diversifier leurs économies depuis quelques années. A cet effet, chacun d’entre eux, dans le cadre de leur vision nationale respective, entendent investir dans des secteurs stratégiques pour préparer l’avenir et la transition face à la finitude de leurs ressources. Le domaine de la santé n’échappe pas à cette tendance bien au contraire, l’implication du secteur privé y est d’ailleurs particulièrement recherchée notamment pour l’Arabie saoudite, le Bahreïn et les Émirats arabes unis.
Pour faciliter le développement du secteur privé, une batterie de mesures sous forme d’incitations a été mise en place telles que : la libéralisation des réglementations sur la propriété étrangère, des règles de résidence permanente plus généreuses, des allégements fiscaux et des subventions de l'État. L’objectif étant d’attirer les talents et l’expertise internationale dans le domaine.
La pandémie de coronavirus a été un accélérateur de la coopération publique-privée, avec les économies du monde entier intégrant les entreprises privées dans la participation à « l’effort de guerre ». En témoigne le programme mondial de vaccination qui est rendue possible par l'expertise du secteur privé, associée au soutien et à l'infrastructure de l'État.
Cette nouvelle culture économique commence à infuser au sein des économies au Moyen Orient. Par exemple, aux Émirats arabes unis, G42 Healthcare a ouvert la voie en matière de développement d'essais cliniques et d'infrastructure de production de vaccins, une première pour une région qui disposait de très peu de capacités de recherche médicale avant la pandémie.
En Arabie saoudite, le Conseil des ministres a approuvé ce mois-ci la loi sur la participation du secteur privé (loi sur la PSP), qui vise à moderniser l'économie du pays en augmentant la contribution du secteur privé à 65% du produit intérieur brut.
À Bahreïn, la collaboration entre les secteurs public et privé a été cruciale dans le développement de son application de test et de traçage de premier plan «BeAware», qui devrait se transformer en l'un des premiers passeports vaccinaux du monde.
Source : Arab News, Mars 2021