Alors que les ventes en GMS avaient progressé de 3 % en 2019, leur croissance s’est élevée en 2020 à plus de 10 % en valeur et à 9 % en volumes, pour un total de 11 M de litres. On note que les discounts ont été de véritables moteurs de croissance de la bière avec une augmentation de 15,7 % en volumes, en 2020.

Ce bon résultat de la grande distribution est notamment imputable aux confinements successifs et à la fermeture des bars et établissements publics qui ont eu pour effet de dynamiser les achats destinés à la consommation à domicile. Si d’une part les ventes en GMS ont progressé, celles hors domicile ont en effet fortement pâti du contexte sanitaire. D’après le service d’analyse IRI Grossisti Bevande, les grossistes ont obtenu les plus mauvais résultats, en perdant près de 36 % du chiffre d’affaires réalisé avec les bières. Les cash&carry ont limité leurs pertes à -2,3 % en valeur et sont parvenus à maintenir des volumes stables grâce, notamment, à une diversification de leur offre réalisée avec l’objectif d’attirer de nouveaux clients, même au-delà du monde des professionnels du CHR.

D’après l’institut IRI, les problèmes logistiques rencontrés durant les périodes de confinement ont conduit à une rationalisation de l’offre en grande distribution, à une diminution de la pression promotionnelle et à l’abandon de l’offre de produits innovants. Sur les premiers mois 2021, une croissance des assortiments est néanmoins de nouveau observée.

Parmi les différentes typologies de bière, la catégorie standard représente 24 % des volumes vendus en GMS, pour un total de 759 M EUR, en hausse de près de 10 % par rapport à 2019. Les bières de spécialité représentent la véritable tendance du moment : leurs ventes ont progressé de 19 % en valeur pour un total de 568 M euros, les confirmant comme étant la deuxième typologie de bière la plus vendue en GMS.

Source : Manuela SORESSI, 31/03/2021, Il Sole 24 Ore