Deunir Argenta, Président de l'Union brésilienne de viticulture (Uvibra), se réjouit : "La récolte 2020 était grandiose en termes de qualité. Et cette récolte 2021 sera grandiose en termes de quantité".
L'année 2020, marquée par la pandémie, a été une année différente pour le secteur. Les ventes de vins fins ont augmenté de 56,56%, passant de 15 millions de litres/an en 2019 à 24,2 millions en 2020, selon les données publiées par Uvibra.

Deunir Argenta estime que le fait que les gens soient davantage à la maison, consommant dans des endroits proches ou sur internet, a contribué à ces chiffres. "Les entreprises ont su agir rapidement, avec des prix plus attractifs que ceux des vins importés et nous avons pu répondre efficacement aux commandes du commerce en ligne. Pour mon entreprise, l'augmentation des ventes sur le e-commerce a été de 300 %", souligne-t-il.

La consommation estimée de vin a également augmenté, selon Uvibra, passant de 2 à 2,8 litres par habitant et par an. "Nous avons conquis de nouveaux consommateurs, qui ont découvert le vin national, se sont rendu compte de sa qualité", s'enorgueillit encore Argenta. 
"Malgré la pandémie et les deux sécheresses consécutives dans l'État, l'industrie du vin apporte une bouffée d'air frais à l'agriculture du sud brésilien. Avec deux récoltes consécutives qui ont battu des records en termes de qualité et de quantité, il y a l'espoir de voir une augmentation des revenus pour le secteur, apportant un développement économique à notre État", souligne Covatti Filho, secrétaire d'état à l'agriculture, à l'élevage et au développement rural.

Le Fonds de développement de la vitiviniculture (Fundovitis), géré par Uvibra, travaille avec des actions de maintien et de promotion de l'industrie vinicole et dispose d'environ 12 M BRL (1,7 M EUR) par an.
Helio Marchioro, président de Consevitis, le conseil de gestion qui administre le fonds, affirme que les défis sont importants : "Notre plan est d'investir environ 60% des ressources dans la promotion du vin, du jus et du vin mousseux, puis 40% dans la recherche, l'analyse et dans le Laren (Laboratoire de référence œnologique)".
En 2021, les défis du secteur sont nombreux, souligne-t-il : " la question fiscale, le coût de la mise en œuvre de la loi sur la protection des données, les modifications de la loi sur le vin qui devraient être reprises en mai, la signature du traité Mercosur - U.E."

Source: 02/2021, Jornal do comercio