Date de publication :

Secteur Vins, spiritueux, bières, cidres
Pays concerné
Afrique du Sud
Thématique Réglementation et politique économique
Image info sectorielle

Les acteurs du secteur vin et spiritueux espéraient que les graves perturbations des activités causées par les interdictions de vente pendant le confinement Covid-19 pourraient signifier un répit dans le régime des droits d'accise, c’est tout le contraire.

Avant l’annonce du budget 2021, le géant de la bière SA Breweries (SAB) a appelé à ne pas augmenter les droits d'accise sur l'alcool, tandis que la SA Liquor Brand Owners Association, qui représente l'industrie en dehors de SAB, a appelé à une hausse des droits d'accise en dessous de l'inflation.

La taxe a ajouté 46,8 milliards de rands au fiscus en 2019 - mais ce chiffre aurait chuté de manière spectaculaire au cours de la pandémie de 2020.

Le ministre des Finances a annoncé que d'une manière générale, les taxes sur l'alcool (SIN TAX) augmenteraient de 8%. L’augmentation, effective immédiatement, est beaucoup plus élevée que celle de l’année dernière. Elle est également bien supérieure à l'inflation moyenne pour l'exercice 2020 (3,3%) et aux 3,9% attendus pour 2021 - et bien au-dessus de l'augmentation salariale moyenne de la plupart des travailleurs du secteur privé.

Une canette de bière ou de cidre de 340 ml coûte désormais 14 c ZAR (0,79 c EUR) de plus et une bouteille de vin de 750 ml, 26 c ZAR (1,47 c EUR) de plus. Les consommateurs débourseront 86c ZAR (4,86 c EUR) de plus pour une bouteille de vin mousseux et 5,50 ZAR (0,31 EUR) de plus pour une bouteille de 750 ml de spiritueux (whisky, gin ou vodka).

 

Selon Jashwin Baijoo, directeur juridique de Tax Consulting SA, les augmentations sont excessives. "Nous aurions dû voir une diminution des droits d’accise. Une augmentation des droits d’accise ne signifie pas nécessairement davantage de perception des taxes. Dans l’industrie du tabac, il est probable que davantage de consommateurs se tourneront vers le commerce illicite des cigarettes."

Les récentes tendances prohibitionnistes du gouvernement, plutôt qu’une justification fiscale, se sont manifestées dans le discours sur le budget. Le ministre des Finances, Tito Mboweni, a déclaré qu'il était clair qu'une consommation excessive d'alcool peut entraîner des conséquences sociales et sanitaires négatives. "Les consommateurs réagissent aux augmentations de prix, et des prix plus élevés devraient entraîner une baisse de la consommation de produits alcoolisés avec des retombées positives."

Source : Marc Hasenfuss, 25/02/2021, Financial Mail