Le Maroc a mis en place des clusters pour les fabricants de pièces aérospatiales qui fournissent Boeing, Airbus et Safran. Aujourd'hui, le Maroc produit 38% d'un avion, les exploitants cherchant à augmenter encore ce taux. Son essor s'est cependant retrouvé perturbé face à la crise sanitaire, avec un effondrement du transport aérien impactant toutes les compagnies aériennes. La pandémie a aussi ralenti la demande des fabricants d'avions à cause de l'interdiction des vols de la part de la majorité des pays, entraînant une chute de 1,3 Md USD des exportations des fournisseurs aérospatiaux en 2020, contre 1,9 M USD en 2019.

Les opérateurs marocains restent malgré tout confiants et positifs quant à la reprise du secteur après Covid-19. Le président du Groupement des Industries Marocaines Aéronautiques et Spatiales (GIMAS), Karim Cheikh, s'est lui aussi montré optimiste, soulignant que les opérateurs marocains ont été résilients par rapport à leurs pairs ailleurs dans le monde. 

Hydrogène, un nouvel objectif d'Airbus

Le constructeur français Airbus, présent au Maroc depuis plus de 50 ans, a récemment décidé de fabriquer des avions à hydrogène avec pour objectif d'être le premier constructeur à atteindre en 2035 la zéro émission avec trois concepts d'avions propulsés à l'hydrogène. Cette décision devrait avoir un effet positif sur la filière nationale où l'aviateur français soutient des milliers d'emplois qualifiés et génère des recettes d'exportations cruciales pour l'industrie locale et l'économie en général.

"Le Piston français" s'implante à Casablanca

Autre preuve que la destination du Maroc est attractive: le fabricant de pièces d'avion et d'hélicoptère "Le Piston français" a ouvert en février 2021 une nouvelle usine à Casablanca pour fabriquer des pièces de moteurs d'avions nécessitant une haute technologie et une main d'œuvre qualifiée. Représentant un investissement de 5 M EUR, cette unité emploiera 100 personnes d'ici 2024. 

Au total, plus de 142 entreprises opérant dans l'industrie aérospatiale se sont implantées au Maroc depuis l'année 2000. 

Source: A. Channaje, L'Opinion, 04/03/2021