En Algérie, la consolidation du secteur industriel, déjà bien entamée, se renforce, avec de grands projets d'investissements et d'industrialisations, en particulier dans les secteurs de l’industrie automobile et des hydrocarbures, ainsi que dans ceux des matériaux de construction et de la plasturgie.

L’Algérie est le 3ème plus grand fabricant d’automobile en Afrique, et sa production devrait s’accélérer afin d’atteindre 400 000 véhicules par an en 2025.

L’industrie des hydrocarbures est le principal sous-secteur industriel du pays, avec des investissements annuels de 7 à 9 Mds USD. Il recèle un grand potentiel en matière de digitalisation et constitue le principal débouché pour nombre de fournisseurs d’équipements industriels. De même, l’industrie des matériaux de construction offre également un potentiel de débouchés importants pour l’emballage et les équipements (automates, robots pour la palettisation…), tandis que la plasturgie est un secteur plein de promesses, concrétisés par des achats d’équipements qui ont connu une croissance soutenue depuis le début des années 2010.

La Tunisie est le 4ème pays le plus industrialisé d’Afrique selon la BAD en 2022, avec une contribution au PIB avoisinant les 25%. Le tissu industriel de la Tunisie compte en effet plus de 5 000 entreprises employant au moins 10 personnes, et dont près de la moitié sont exportatrices. Le sous-secteur des « Textiles et Habillement » représente 50% du nombre total des entreprises ayant une partie du capital étranger. Vient ensuite le sous-secteur des « Industries Mécaniques et Electrique » avec 20%.

La Tunisie est également une place forte des équipementiers aéronautiques (70 entreprises, 1 300 emplois et 200 M EUR d’exportations) et automobiles (80K emplois et 2,5 Md Eur d’exportations) avec la présence de filiales de multinationales (PSA ou Renault Dacia mais aussi équipementiers comme Faurecia, Valeo, Actia, Ardia). Si ces dernières s’implantaient en Tunisie pour des raisons de coûts, elles développement aujourd’hui de plus en plus leurs activités R&D sur place, en s’appuyant sur l’ingénierie locale. Cette montée en compétence s’est traduite par la création de chaines de valeurs et de clusters dans plusieurs filières (automobile, mécatronique, etc.). Le secteur de la plasturgie compte environ 500 entreprises qui génèrent environ 600 à 700 M EUR de chiffre d’affaires par an et emploient plus de 10 000 personnes.

L’importation de biens d’équipements industriels est libre et n’est pas soumise à des droits de douanes spécifiques.

Le secteur des industries manufacturières représente environ 19% du PIB du pays et figure parmi les premiers pourvoyeurs de devises (avec le tourisme). La filière des industries mécaniques, électriques et électroniques (IMEE) reste la plus emblématique en Tunisie.

L’IMEE fortement liée à l’industrie des composants automobiles mais aussi aéronautiques et mécatroniques représente l’une des composantes majeures de l’économie tunisienne, contribuant en moyenne à hauteur de 5% du PIB au prix du marché (soit 33% des valeurs ajoutées du secteur des industries manufacturières) et à concurrence de 45%, en moyenne, des exportations totales.

Les IMEE en Tunisie ont entamé une véritable transition technologique avec des usines connectées et des centres R&D